Le Cotopaxi est un stratovolcan andésitique emblématique situé dans la Cordillère orientale des Andes équatoriennes, dans la province de Pichincha, à environ 50 km au sud de Quito. Il se trouve au sein du parc national Cotopaxi, un espace protégé de 33 393 hectares qui attire des visiteurs du monde entier pour sa beauté naturelle et son volcanisme actif.
Le Cotopaxi se distingue par son profil symétrique et conique, recouvert de glaciers permanents au sommet et de champs de cendres sur ses flancs. Il culmine à 5 897 m, faisant de lui le deuxième plus haut sommet d’Équateur. Son cratère sommital de 700 m de diamètre est souvent rempli de glace et de neige, et ses flancs abrupts descendent vers des vallées glaciaires et des plaines volcaniques. La présence de neige et de glaciers favorise la formation de lahars lors des éruptions et des fortes pluies, alimentant les rivières avoisinantes.
Le Cotopaxi est un stratovolcan andésitique à dacite, combinant volcanisme explosif et effusif. Il repose sur un socle composé de volcans plus anciens et de dépôts pyroclastiques du Pléistocène et de l’Holocène. Sa morphologie actuelle résulte d’éruptions répétées et d’effondrements partiels, qui ont construit un cône symétrique recouvert de coulées de lave et de cendres.
Le volcan est actif, avec des éruptions explosives produisant des colonnes de cendres de 10 à 15 km de hauteur, accompagnées de coulées pyroclastiques et de lahars descendant rapidement vers les vallées glaciaires. Les éruptions effusives plus modérées génèrent des coulées de lave sur les flancs supérieurs. La combinaison de glaciers permanents et d’un cratère ouvert favorise la formation de lahars, principal danger pour les populations et infrastructures situées sur les pentes et dans les vallées environnantes.
Éruptions historiques majeures :
- 1742 : éruption explosive majeure, retombées de cendres sur Quito et vallées environnantes.
- 1768 : éruption violente, lahars et coulées pyroclastiques importants.
- 1877–1878 : série d’éruptions explosives avec colonnes de cendres dépassant 10 km et destructions locales.
- 1904 : éruption modérée, coulées de lave et cendres sur les flancs supérieurs.
- 1940, 1942 et 1942–1943 : éruptions fréquentes avec panaches de cendres et émissions de lave.
- 2015 : activité accrue, panaches de cendres jusqu’à 8 km et petites coulées pyroclastiques, suivie d’une surveillance continue.
Le Cotopaxi reste hautement actif et est surveillé en permanence par l’Instituto Geofísico de la Escuela Politécnica Nacional de Quito. Sa combinaison de volcanisme explosif, de glaciers et de pentes abruptes en fait un volcan spectaculaire mais potentiellement dangereux.
Le Cotopaxi est une destination phare pour les circuits volcaniques et les expéditions d’altitude. La zone est accessible depuis Quito via la Panaméricaine, puis par des routes menant au parc national. L’accès aux points de vue et aux refuges de montagne se fait en véhicules tout-terrain ou à pied, avec des guides spécialisés assurant sécurité et encadrement scientifique.
Les excursions combinent observation géologique, randonnée sur les pentes inférieures et ascensions guidées jusqu’au refuge José Rivas (4 864 m), point de départ pour des ascensions encadrées vers le sommet. Les visiteurs peuvent y observer glaciers, cratère sommitale et coulées de lave historiques, tout en apprenant la dynamique volcanique et les risques associés aux éruptions et lahars.
L’expérience est immersive : lever de soleil sur le cône enneigé, panoramas sur la vallée de Latacunga et les volcans voisins comme Rumiñahui et Cayambe, et possibilités de photographier panaches de vapeur et dépôts de cendres récents. Les circuits incluent également des explications sur la formation des stratovolcans, la glaciologie et la géologie andine.
Pour les passionnés de volcanologie et d’aventure, le Cotopaxi offre un terrain unique d’exploration, alliant beauté spectaculaire, activité volcanique continue et découverte scientifique dans un cadre sécurisé, adapté aux amateurs de sensations fortes et aux voyageurs curieux des phénomènes géologiques actifs.